Directive européenne sur le droit d'auteur et la photographie : la valeur cachée de vos images

Droit d'auteur

2 mars 2020

Directive européenne sur le droit d'auteur et la photographie : la valeur cachée de vos images

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Grande oubliée de la directive européenne sur le droit d'auteur votée le 24 mars 2019, l'industrie photographique n'a pas fait preuve de la même vigueur que celles de la musique, du cinéma et des médias pour défendre ses droits. Pourtant, les images fixes apportent bien plus aux quatre grands.

L'article 17 de la directive européenne impose aux plateformes de partage en ligne de prendre en compte et de respecter les droits d'auteur des créateurs de contenus audio, vidéo et d'images fixes. En d'autres termes, il impose aux plateformes de rémunérer les créateurs et les producteurs dont elles partagent les contenus. Mais pour cela, il faut commencer par pouvoir identifier précisément et à coût nul les créateurs de contenus.

Il est généralement admis que l'article 17 est rédigé pour la musique et les vidéos, en gardant à l'esprit le système d'identification du contenu de YouTube.

Mais si la musique et la vidéo sont des industries historiquement bien organisées et représentées, ce n'est pas le cas de la photographie en raison de la grande dispersion de ses créateurs et producteurs.

Article 17 : toujours à la recherche du mot "photo".

L'image fixe - la photographie - semble être le parent pauvre oublié de l'article 17, alors que sa valeur de "partage" est prépondérante ; quand la plateforme de partage de vidéo et de musique Youtube a généré 15 milliards de dollars de revenus pour 2019, la plateforme de photographie Instagram a rapporté 20 milliards de dollars. Si l'on ajoute Facebook, Pinterest, Twitter, Snapchat, la photographie est sans conteste le média le plus partagé, et de loin.

Mais les plateformes n'ont versé aucun centime aux détenteurs des droits d'auteur des photos, alors que YouTube (qui appartient à Google) a déjà payé plusieurs milliards de dollars aux détenteurs des droits de la musique et des vidéos téléchargées par les utilisateurs.

La valeur de l'image fixe : trouver où se trouve le profit

Pour comprendre ce que les Big Four* (Google, Amazon, Facebook, Apple) ont à perdre dans la rémunération des ayants droit de l'image fixe, bien qu'ils n'aient pas attendu la directive européenne pour s'entendre avec les majors de la musique et du cinéma, il faut regarder du bon côté de la lorgnette. Non pas du côté du photographe professionnel qui recevra quelques centimes de Getty, ou de l'influenceur qui se contentera de quelques likes, mais plutôt du côté de Pinterest et Instagram - plateformes exclusivement alimentées par des photos - qui génèrent plus de revenus que Youtube.

Tout y est : les revenus de l'exploitation des images fixes constituent un gâteau bien plus important pour Big Four que celui de la musique ou de la vidéo.

Pour les détenteurs de droits, comment capturer la valeur cachée de ces images ? Inévitablement, en commençant par créer un identifiant de contenu pour la photographie . ..

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